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09/11/2012

Reconnaissance du 19 mars : le Sénat a dit OUI…

19 mars.jpgAvec bon nombre de mes collègues du Sénat, j’ai participé ce 8 novembre 2012 au vote favorable à la reconnaissance du 19 mars. Il s’agit on le sait d’instituer le 19 mars comme journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des morts civils et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunis (1952-1962).

Le 19 mars 1962, à 12 heures, constitue la date officielle du cessez-le-feu qui a été proclamé en Algérie.

Jusqu’à présent, le processus de reconnaissance de cet anniversaire a fait l’objet d’une querelle de dates. Quels qu’aient pu être les motifs de cet atermoiement, la guerre d’Algérie ne pouvait rester sans date historique et symbolique plus longtemps.

Le 19 mars ne marqua malheureusement pas la fin réelle des hostilités. De nombreuses victimes furent dénombrées jusqu'en 1964. Pour autant, le 19 mars 1962 est bien le premier jour où la France ne fut en guerre avec aucun peuple. Ce fut aussi la fin d’une ère coloniale aux lourdes conséquences.

En cela, le 19 mars 1962 est bien de la seule date historique et symbolique.

  • Une démarche politique de reconnaissance

L’objectif de la loi que nous avons adoptée au Sénat n’est pas de faire du 19 mars le signe d’une victoire ou d’une défaite militaire. Dans le respect de tradition républicaine, cette date commémorative est une reconnaissance historique de la fin des hostilités.

Les opérations militaires se sont quant à elles arrêtées le 18 mars 1962, avec la signature des accords d’Evian, qui ont représenté un compromis politique (passage du cessez le feu au scrutin d’autodétermination) et non une défaite militaire.

  • Le symbole d’une mémoire commune

Instituer le 19 mars comme journée nationale du souvenir ne consiste pas à faire le tri entre des victimes reconnues et d’autres qui seraient oubliées. Les morts ont été nombreux et les souffrances collectivement endurées.

S’agissant des appelés du contingent, il faut rappeler que plus d’un 1,5 million de jeunes français furent conduits à servir en Afrique du Nord en donnant au pays jusqu’à 2 à 3 années de leur jeunesse. C’est un énorme sacrifice qu’on ne saurait oublier. Quant à ceux qui ont perdu la vie au combat, la reconnaissance de la Nation doit être acquise à leur mémoire de façon très solennelle.

A cet égard, le 19 mars apparait bien comme la date qui a le plus de sens et de légitimité pour se souvenir de toutes les victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

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